Visite avec un Kassena

Plus j'avance vers le sud et plus la végétation me fait dire que la nature est quand même étrange. Il est difficile de croire que le Sahel est si proche !
Je vous laisse juger par vous même sur ces quelques photos, on se croirait en France. Qu'est ce que je racconte, c'est encore beaucoup plus vert qu'en France !!!

Il y a même des montagnes (enfin... on reste au Burkina... le point culminant dépasse à peine les 400m).
Je m'improvise une petite randonnée sur le chemin ci-dessus mais il ne va pas au sommet de la "montagne", donc la randonnée se transforme vite en une balade à la Fred... sans commentaire...


En à peine un peu plus d'une heure je pense me voilà au sommet pour contempler ce paysage burkinabé incertain...


Le temps d'une petite douche improvisé car cette chaleur humide et cette petite balade m'a "légèrement" fait transpirer. Je poserais bien le camp ici, mais un "je ne sais quoi' me fait reprendre la route en direction d'un village de Kassena (réputé pour la décoration de leurs maisons).

Arrivé dans la ville de Tiebélé je demande ma route à Napiou, l'agriculteur rasta de la ville.
Roulant au pas au rythme de son vélo il m'accompagne jusq'au maquis du centre avant de rentrer se doucher chez lui et de me rejoindre trois quart d'heure plus tard pour boire un verre.
Très vite on sympathise et alors que je comptais poser le hamac en brousse il se propose timidement de m'inviter à le poser dans son jardin.
Me voilà dans une maison Kassena plus vite que prévu


Il n'a pas encore fait les décorations qu'il souhaite mettre mais la maison est plutôt bien faite.
Ici le poulaillé (ben oui... les portes sont trop petites pour rentrer).
Mais la maison n'est pas plus grande, bien au contraire ;)

De toute façon elle ne lui sert que d'abri quand il pleut. Il dors toujours sur le toit de toute façon.

Et moi je pose le campement à côté comme prévu.

Ci-dessus une photo de la maison en entier prise le lendemain matin avec en premier plan le poulaillé.

On passera la matiné ensemble, plutôt sympa de sa part... il me racconte plein de choses super interressantes.... Il a vraiment compris ma vision des choses et ça c'est très rare quand on fait des rencontres dans ce genre de pays...

Tout d'abord, distribution de feuilles de "je ne sais quoi" pour nourrir des enfants orphelins (de sa propre initiative, il est le seul de la ville à faire ça).

Puis au détour de nos rencontres j'apprend qu'il y a des mines d'or dans le coin... il n'en faudra pas plus pour qu'il m'y emmène... c'est l'occasion pour lui de revoir des amis qu'il n'a pas vu depuis longtemps.

Me voilà face au précipice... il y a ici une dizaine de trous verticaux allant jusqu'à une vingtaine de mètre de profondeur.

Celui où il travaille actuellement étant dangeureux en profondeur ils l'ont bouché à une dizaine de mètre environ.

Allez, je me lance, sans corde et sans sécurité bien entendu, on est en Afrique après tout LOL.

Un peu difficile d'oser se lancer mais en fait ça va, les prises sont assez nombreuses.

On progresse vers le fond...

Je n'ose même pas imaginer de travailler toute une journée la-dessous, à peine arrivé en bas je su toute l'eau de mon corps... c'est insupportable !!!

Ci-dessus une petite partie de l'équipe clandestine que j'ai rejoins avec en premier plan Napiou mon ami agriculteur rasta.

Une fois la pierre cassée il faut la sortir pour voir s'il peut y avoir de l'or à l'intérieur.